Après la côte sud, la suite de notre voyage se poursuit vers l’ouest. Plutôt que de longer encore la mer, nous remontons directement dans le centre à partir de Kristiansand, par la route n°9, jusqu’à Rysstad. C’est un peu plus long mais nous aspirons à un peu de nature et de petites routes, la côte sud ne nous ayant pas totalement séduits…
La nature norvégienne
La remontée entre Kristiansand et Rysstad ne nous convainc pas non plus (nous sommes décidément un peu difficiles ;)). Un peu long et sans grand intérêt. Le temps maussade y est sûrement pour quelque chose.
Arrivés à Rysstad, on bifurque vers la route 45 : nous voilà dans une Norvège verdoyante ! L’eau est omniprésente : des lacs, des rivières, des cascades et… la pluie. Les moutons se baladent en toute quiétude sur les routes et sont très curieux (tout le contraire de leurs timides confrères islandais).
Nous arrivons enfin à Sandnes / Lauvvik, après une longue journée de route. Une grande maison nous attend pour deux nuits. Perchée sur une colline, dans un champ, une immense baie vitrée offre une vue absolument incroyable : le Lysefjord se dévoile pour nous seuls, dans un superbe coucher de soleil…
Si nous logeons ici, ce n’est pas un hasard ; nous sommes à quelques mètres du ferry qui nous fera traverser le fjord vers le Preikestolen le lendemain.
Cette 1ère traversée en ferry nous fait découvrir l’étendue d’un fjord, sa beauté… Les montagnes se dressent fièrement de chaque côté, baignées de la lumière du matin.
- Attention, les traversées en ferry sont assez coûteuses (Voiture + passagers = 12€/aller pour celle-ci par exemple) : nous y reviendrons dans un article récap’.
Le Preikestolen
Nous ne serons pas les seuls à faire la randonnée vers le Preikestolen ! Les parkings sont presque pleins à 9h. Le site est très fréquenté et notre randonnée aura un petit côté « pèlerinage ». Ce n’est pas désagréable mais impossible de rencontrer les paysages norvégiens en tête à tête. La facétieuse pluie est toujours là et ne s’arrêtera qu’une fois que l’étanchéité de nos imperméables aura été totalement mise à l’épreuve 😉 !
La rando est de niveau facile d’après les guides (4h A/R) : en réalité, la distance est assez courte mais le dénivelé est fort et le sentier essentiellement constitué de grosses pierres à monter et descendre sans cesse.
Arrivés au sommet, déception : une brume épaisse empêche d’admirer la vue… Nous pique-niquons, en attendant. Et puis tout à coup, on sent un frémissement dans la foule : le brouillard se volatilise et le fjord se révèle, dans un léger voile féérique… C’est absolument magnifique, digne d’un paysage de film fantastique !
Beaucoup de gens s’asseoient tout au bord du fjord ou tentent des selfies improbables avec 600m de vide, à pic, sous leurs pieds. Pas aussi téméraires, on se contentera de s’allonger pour jeter un bref regard, bien cramponnés au bord ;).
Le site mérite vraiment le détour. Mais il faut se faire à l’idée que vous ne serez pas seuls. Attention si vous avez des enfants, l’arrivée au sommet est assez dangereuse : l’accès se fait par un unique petit chemin non protégé, tout au bord du précipice. Quelques touristes, dont certains accompagnés par leurs chiens, étaient très pressés d’arriver et ne prenaient aucune précaution !
(Le Lysefjord, pendant la traversée en ferry)
Le lendemain, nous n’avons pas de programme précis, si ce n’est d’atteindre Sveio pour la nuit. Nous partons vers l’île de Karmøy, recommandée par nos guides.
Malheureusement, le temps est é-xé-crable et ne se dégagera pas de la journée ! Nous passons par Hagesund mais la ville est déserte, nous ne sortons même pas le nez de notre voiture.
Tout au sud de l’île, nous nous arrêtons dans un village à l’ambiance figée, un peu étrange mais mignon !
Bergen, ville viking aux sept montagnes
Après quelques tunnels et ferrys, nous découvrons enfin Bergen.
Pour l’Histoire : les origines de Bergen remontent à l’ère viking. La ville, parmi les plus grandes de Norvège (la plus grande de Scandinavie jusqu’au milieu du XIXème), est constituée de plusieurs quartiers, de l’urbain et moderne au traditionnel, avec ses maisons aux pans de bois et rues pavées. Réputée pour sa forte pluviométrie (sauf lors de notre visite, miracle !!!), elle est aussi célèbre pour son marché aux poissons, sa population estudiantine et cosmopolite.
Et puis, il faut citer cette petite légende qui nous a fait sourire : Un jour, un touriste de passage à Bergen demande à un petit garçon « Hé petit, sais-tu si il y a parfois du soleil à Bergen ? ». L’enfant répond « je ne peux pas vous répondre monsieur, je n’ai que 10 ans ! »…
Nous avons beaucoup apprécié le quartier de Bryggen, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, détruit de nombreuses fois par le feu, mais toujours reconstruit traditionnellement. On se serait presque crus à Pré-au-Lard, prêts à croiser Harry Potter à chaque coin de ruelle :).
Nous ne pouvions pas venir à Bergen sans passer par le marché aux poissons… C’est en fait une succession de marchands de poissons et crustacés, en extérieur, qui proposent relativement les mêmes menus. De grandes tablées sont installées pour déguster directement sur place, dans une ambiance conviviale. L’occasion de discuter avec un habitant, qui nous parle des Vikings, de Rollon, de la cuisine norvégienne (qu’il estimait vraiment inférieure à la cuisine française et italienne ;))…
Les petites ruelles perchées en haut de la ville valent le détour : les maisons sont colorées, les rues pavées et étroites, les bords de fenêtres fleuris. On aperçoit les intérieurs douillets et chaleureux des norvégiens…
En résumé, la ville est « typique », agréable et cosmopolite. Une journée nous a permis d’en parcourir une grande partie, sans nous adonner à la visite de musées. Les prix y étant très élevés pour manger et dormir, nous imaginons que 2 jours peuvent suffir.